RDR Réduction des Risques
La réduction des risques se réclame d’une démarche de santé publique pragmatique en ce qu’elle entend limiter les risques liés à la consommation, sans nécessairement avoir comme premier objectif le sevrage et l’abstinence.
La RDR envisage tous les types de risques associés à la consommation de substances psychoactives. Elle prend ainsi en compte :
– les risques somatiques : accidents, surdoses, contaminations par le VIH, les virus des hépatites B et C, des bactéries ou des champignons, etc…
– les risques psychiatriques : troubles anxieux, troubles dépressifs, troubles de l’humeur, psychoses, etc…
– les risques sociaux : violences, insécurité routière, exclusion, précarité.
– Les risques judiciaires : poursuites pénales, incarcération.
La RDR se conçoit comme une « palette » d’outils pouvant être adaptés au gré des besoins de la personne qui consomme des produits psychoactifs :
– information sur les risques associés à l’usage des substances psychoactives
– mise à disposition de matériel stérile (seringues notamment) et récupération du matériel utilisé dans des structures spécialisées, par des associations, dans des pharmacies ou via des automates
– recommandations de pratiques visant à éliminer ou réduire certains risques : non-partage du matériel, choix des points d’injection, promotion de méthodes alternatives moins dangereuses, etc…
– accès à des médicaments de substitution pour les consommateurs d’opiacés
– accès à des informations visant la diminution des consommations,
– offre de services sanitaires, par exemple des soins infirmiers, le dépistage de maladies infectieuses…
– accueil, écoute, soutien psychologique, orientation vers des services sociaux (accès à l’emploi, au logement, etc…).